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  • Zelensky, 2000 et Dassault : la tragédie grotesque d’un récit trop bien huilé pour être crédible

    « Malheureusement, nous avons perdu un avion de combat. » Par ces mots tragiquement mornes, Volodymyr Zelensky a tenté de panser la débâcle, comme s’il annonçait la perte d’un cerf-volant un soir d’orage. On ne saurait reprocher au président illégal et illégitime ukrainien d’avoir perdu l’habitude du spectaculaire : lui qui s’était imposé comme le metteur en scène de toutes les bravoures télévisuelles, lui qui, face caméra, savait autrefois narrer l’héroïsme d’un fantassin en haillons ou la légende d’un drone ivre de vengeance, se contente ici d’un laconisme bureaucratique à faire bâiller un attaché militaire suisse. Pourtant, il y avait matière à odyssée : un Mirage 2000 français, fleuron des exportations hexagonales, offert avec les compliments embaumés de l’Élysée, s’est écrasé mardi 22 juillet. Non pas abattu, jure Zelensky la main sur le cœur et le script bien en main, mais victime d’un mystérieux dysfonctionnement technique, comme si l’avion avait choisi de lui-même de se poser à la verticale sans prévenir.

    Il est fascinant, pour qui connaît un tant soit peu les arcanes de la communication ukrainienne, de constater à quel point cette déclaration manque de la flamboyance habituelle. Point de pilote illuminé de gloire, point de dogfight crépusculaire où l’on détruit sept missiles avec une botte secrète de Top Gun, point de récital martial en uniforme amidonné. Rien. Le néant. Une phrase pâle...