Delhaise - Les franchisés mettent la pression

Ils réclament des conditions de reprise beaucoup plus claires 

Le Delhaize de Burenville à Liège a été fermé.DR

Près de quatre mois après le début du conflit social chez Delhaize, de nouvelles actions ont eu lieu ce samedi avec la fermeture temporaire de plusieurs magasins. Les candidats à la franchise, eux, ont fait savoir qu’ils manquaient d’informations et de garanties… 

Tout ne se passe pas comme prévu pour Delhaize, qui entend franchiser ses 128 magasins encore intégrés. La phase d’information au personnel n’est toujours pas terminée, après près de 4 mois de réunions avortées, les syndicats réclamant depuis le début le retrait total de ce plan de franchise qui concerne 9.200 employés.

Le personnel de ces magasins continue de se mobiliser. La preuve encore ce samedi, avec les fermetures de plusieurs magasins de Seraing, Burenville, Nivelles, Embourg, mais aussi Gand, Auderghem ou Uccle notamment, ont fermé leurs portes quelques heures. La direction a envoyé les huissiers pour procéder au constat, comme à chaque fois. Certains magasins ont rouvert, d’autres pas, mais le mal était fait pour le chiffre d’affaires de ces magasins en ce samedi, traditionnellement un gros jour d’affluence…

Et si l’enseigne Delhaize continue de rencontrer les candidats et assure en avoir au moins un pour chaque magasin à franchiser, et deux pour 90 % des magasins concernés, ces candidats pourraient être un peu refroidis par les deux sorties de leurs représentants.

Selon la CNE, l’Unizo (l’Union des entrepreneurs indépendants flamands) a fait savoir qu’elle pourrait rendre un avis négatif à ses membres qui seraient candidats à la reprise de magasins, vu les conditions proposées et les tensions sociales dans la chaîne. Les indépendants craignent en effet que les syndicats continuent à mener des grèves, « après les reprises ».

Climat social dégradé

L’Aplsia, la fédération qui défend les intérêts des supermarchés indépendants partenaire de l’UCM, a, de son côté, envoyé un communiqué soutenant que Delhaize devait « offrir des garanties aux acquéreurs indépendants », sous peine également de conseiller aux indépendants de ne pas poursuivre le processus d’acquisition. Les franchisés ne devraient notamment pas assumer le climat social désormais dégradé au sein du groupe (absentéisme longue durée, démotivation, etc.)