• 307

Liège et Bruxelles sous tension

Environ 130 arrestations ont eu lieu chez nous vendredi soir 

 LAURENCE PIRET

Une ambiance tendue à Bruxelles.Belga

Après la capitale, c’est Liège qui a connu aussi des tensions dans la nuit de vendredi à samedi, en réaction à l’affaire Nahel qui secoue la France. Les syndicats de police nuancent, et s’attendent à un retour au calme chez nous.   

Deuxième nuit sous haute surveillance, à Bruxelles, vendredi soir. La zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles a procédé, vendredi, à 94 arrestations administratives (80 mineurs et 14 majeurs), à la suite de rassemblements dans certains quartiers du centre-ville, et sur le territoire de la zone de police Bruxelles-Nord, ce sont sept arrestations administratives qui ont eu lieu. Les jeunes s’étaient donné rendez-vous via les réseaux sociaux, TikTok et Snapchat en tête.

Dans la Cité ardente, c’est sur la place de la République française que le rendez-vous avait été donné pour manifester.

La police de Liège a procédé en début de soirée à des contrôles d’identité t a procédé à une trentaine d’arrestations administratives elle aussi. La plupart des personnes arrêtées étaient recherchées dans le cadre d’autres enquêtes et il n’y a eu aucun débordement ni incident grave.

Ces jeunes entendaient réagir à la mort de Nahel, un jeune de 17 ans tué mardi matin d’une balle dans le thorax lors d’un contrôle de police à Nanterre en banlieue parisienne. Depuis, la France connaît une vague de vandalisme et de violence qui fait tache d’huile chez nous.

Le Premier ministre Alexander De Croo a insisté vendredi sur le fait que « ce qu’il se passe en France n’a rien à voir avec ce qu’il se passe dans notre pays », et le syndicat SLFP Police estime aussi que les tensions chez nous vont s’apaiser. « Ce qu’on connaît chez nous, est le fait d’une petite frange de la société qui tire profit du chaos qu’ils sèment, dans les quartiers où ils vivent », estime Vincent Gilles, le président du SLFP.

« Cela peut être en rendant un quartier inaccessible aux forces de police, pour implanter un peu plus durablement leur petit trafic, ou qui casse et pille tout ce qui est à voler. Mais les policiers chez nous ne sont pas en état d’alerte, ce qui illustre bien la différence avec la France. Et nous sommes convaincus d’un retour au calme rapide chez nous ».

Pour lui, il est important de laisser se dérouler l’enquête en France et de ne pas tirer trop vite de conclusions sur base des images qui ont circulé.

« L’affaire est à l’instruction. On ignore tout du contexte, certains éléments ne sont encore connus que des magistrats et pas du public ».

Une telle intervention est-elle possible chez nous ?

« Je ne peux pas dire non. Un collègue n’est jamais à l’abri de devoir ouvrir le feu pour un refus d’obtempérer. Il doit suivre des procédures et prendre des décisions en un quart de seconde. Des magistrats vont estimer si l’usage de la force ultime appliqué par les policiers s’appuyait sur la légalité, la légitimité, la proportionnalité et la subsidiarité prévue par la loi ».

Le président du SLFP Police donne donc un conseil : « Quand on est un citoyen mêlé comme témoin ou personne principale à une action, il faut obéir aux injonctions. Si on n’obéit pas, ça part en rébellion, en rébellion armée si on est en voiture, et ça ouvre la porte à une réaction telle qu’un tir si le policier estime que les critères sont réunis ».

😀 Tout avis est le bienvenu, participez, osez, ne soyez donc pas timide... 😀

👍 N'hésitez pas à "réagir" sur une réponse, cela fera toujours plaisir à son auteur. 👍

Réponses (1)
    • "via les réseaux sociaux, TikTok et Snapchat", ils n'ont pas osé aller aussi loin que Macron qui accusent aussi les jeux vidéo.

      « ce qu’il se passe en France n’a rien à voir avec ce qu’il se passe dans notre pays »

      Et bien, comme pour la France, mauvais diagnostique. C'est exactement le même problème. Incompétence ou va-ton continuer à fermer les yeux sur une politique débile ?

      L'oumma, ou uma, est la communauté des musulmans, indépendamment
      de leur nationalité, de leurs liens sanguins et des pouvoirs politiques
      qui les gouvernent. Le terme est synonyme de ummat islamiyya, « la
      nation islamique »

      Aussi, à noter, dans les deux cas, on apprend aux jeunes qu'il vaut mieux la guerre que la négociation.

      Ceci est valable pour tous les jeunes occidentaux.

      Je ne vois personne faire ces liens, bien évidement. On va dire que ce sont les réseaux sociaux, ce qui permettra d'en justifier le contrôle, de trouver un coupable et laisser les choses en l'état, jusqu'à la prochaine fois.

      • 1
      Connectez-vous ou Inscrivez-vous pour pouvoir commenter.