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Plus de 38.000 indépendants obligés de rembourser les aides Covid !

William, indépendant depuis 15 ans, a reçu une facture de 4.500 euros!N.Z.

Plus de 4.500 euros de « prime Covid » à rembourser : la nouvelle est terrible pour William Dewulf, coiffeur à Jemappes. Nombre d’indépendants ont commis la même erreur en toute bonne foi. 

William Dewulf, ne décolère pas : comme des dizaines de milliers d’indépendants, ce gérant d’un salon de coiffure de Jemappes, en province du Hainaut, a dû rembourser une partie des aides perçues lors de la fermeture décidée par le gouvernement durant la crise du Covid. Et cela, pour une question administrative.

« Ça me rend malade, je n’ai pas fraudé. Je suis droit dans mes bottes, et tout ce que j’ai en retour, c’est des remboursements à faire », s’exclame-t-il.

En tant qu’indépendant, William, 33 ans, pouvait bénéficier du droit passerelle lorsque son activité a été mise à l’arrêt à cause du coronavirus. Ayant un enfant à charge (et vivant avec sa compagne), il pouvait - ou du moins il a cru qu’il pouvait - prétendre au « supplément famille », soit 1.614,10 € mensuels au lieu de 1.291,69 €.

Sauf que l’UCM, sa caisse d’assurance sociale, lui a réclamé le remboursement de la différence. La raison ? L’enfant est certes à sa charge fiscalement mais il est inscrit sur le carnet de la mutuelle de sa conjointe. « Je ne le savais même pas, je l’ai appris, on me l’a seulement expliqué à ce moment », plaide l’indépendant.

Surchauffe des mutuelles

Mais comment en est-on arrivé là ? En période normale, pour bénéficier de ce droit passerelle, une attestation des mutuelles certifiant que l’enfant est à charge est nécessaire. Sauf qu’au plus fort de la crise Covid, jusqu’à 500.000 demandes étaient enregistrées chaque mois. Face à ce tsunami, le SPF Sécurité sociale a réagi : « Pour déterminer la situation familiale, aucune attestation de la mutuelle n’est requise et une déclaration au nom du travailleur indépendant indiquant qu’il a des charges familiales est suffisante. ». Pour bénéficier du « supplément famille », les indépendants n’avaient plus qu’à cocher une case sur un formulaire.

De fait, William n’est pas un cas isolé : plus de 38.000 indépendants sont aujourd’hui sommés de rembourser ces aides que l’État juge indûment perçues. Pour le Jemappien, la facture s’élève à 4.500 €. Il l’a réglée, c’est pourquoi il pousse un coup de gueule aujourd’hui.

Un choix politique

« Pendant des mois, nous avons eu une fermeture imposée. Moi je n’ai pas fait de noir, je n’ai pas profité du système, je suis resté chez moi, comme le gouvernement me l’avait dit. J’ai respecté les règles », peste-t-il.

De son côté, l’UCM comprend cette colère : « Cela nous gêne étant donné l’impact que cela a sur les indépendants. On estime que le politique aurait pu trouver une solution pour éviter cela », répond Renaud Francart, conseiller au service d’étude de l’UCM. S’il conçoit que l’État cherche à débusquer les vrais fraudeurs (les personnes sans enfant à charge et ayant perçu le supplément), il estime que ce dernier devrait faire preuve de tolérance pour les indépendants comme William : « L’équité et la maîtrise des dépenses semblent exiger le remboursement des indus. Mais le contexte de la crise joue. Les indépendants étaient fragilisés par les confinements et les interdictions d’exercer leur job. Les mutuelles ne répondaient plus », avance-t-il.

L’UCM dit devoir appliquer la consigne du politique, mais espère que des leçons seront tirées. En attendant, les indépendants en difficulté peuvent soit demander d’étaler le remboursement des suppléments perçus, soit soumettre une demande de renonciation à l’INASTI (l’institut auquel les indépendants versent leurs cotisations), mais celle-ci répond à des conditions strictes.

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Réponses (1)
    • C'est triste, mais c''était à prévoir et ça n'est pas fini, loin de là. Les gens se sont fait avoir. Nous l'avons expliqué 1000 fois ici, l'état n'a pas d'autre argent que le notre. Les gens qui ont reçu une "aide d'état" se sont aidé eux-mêmes. Snas en être conscients il ont fait un emprunt. Et ce n'est pas comme si nous vivions dans un état bien géré avec des recettes excédentaires, non, c'est complètement l'inverse !!! Nous sommes dans un état surendetté depuis des années.

      Et avec les taux "zéro" ils ont emprunté à gogo. Je ne sais pas si c'est pareil en Belgique, mais en France, en prime, ils ont emprunté à taux variable indexé sur l'inflation !!! Sidérant !!!

      Bref, tout se paye un jour, et nous allons le payer cher, très cher ! Et ils continuent avec les milliards pour l'Ukraine ! Cela aussi nous allons le payer, quoi qu'il arrive.

      Maintenant beaucoup de commerçants on fait de la surenchère, je veux dire qu'ils ont fait plus que ce qu'on ne leur en demandait. Pour appâter le client. Venez chez moi plutôt que chez lui, c'est plus sûr !

      Ceux-là, je regrette mais c'est bien fait pour eux ! Il fallait un peu réfléchir au lieu d'obéir stupidement !

      C'est triste pour les autres qui ont du se conformer à cause de tous ces obéissants sans cerveau.

      Et tout ça pourquoi ? Pour une grippe derrière laquelle se dissimulait une expérience sociale d'envergure quasi mondiale et qui en terme de surmortalité n'a laissé aucune trace.

      L'UE a encore 1, 2 milliards de doses qu'il va falloir jeter. Et pour les doses à venir, on ne sait pas combien et pendant combien de temps, ça ne nous regarde pas, pour lesquels elle s'est engagée, ça sera dix euros la dose puisqu'on ne les prend pas. Ah là c'est sûr on voit bien qui a rédigé les contrats !!! Hein ?

      Quelle catastrophe !

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