France - 5 Décembre, le grand jour ?

C'est beaucoup et peu à la fois, je crois que tout le monde n'a pas encore bien compris quel était l'enjeu et certains ne se sentent pas encore concernés. En même temps, beaucoup ont peur de manifester aujourd'hui en France. Risquer de perdre un oeil, une main, de se faire arrêter, de se prendre un pavé, ce n'est pas rien.

Dans ces conditions, c'est vrai que quand même un exploit.

Mais il se pourrait que ça s'arrange un peu, hier, les pompiers se sont mit régulièrement en tête de cortège, en rempart entre les forces de l'ordre et les manifestants, faisant ainsi reculer ceux-ci.

Je ne m'étais pas trompé quand j'avais dit qu'on ne les aurait qu'une fois, la fois précédente, ils étaient en civil et se sont fait massacrer, cette fois bien évidement, ils étaient protégés. 

Un gilet jaune, si il a un masque en papier sur lui, il se fait arrêter et c'est confisqué, qiuand on ne l'embarque pas, avec les pompiers, c'est raté !

Et puis on ne nasse pas 500.000 personnes comme on le fait avec 10 ou 30.000.

En outre, ce n'est pas impossible que les forces de l'ordre dépose les armes. A force de les opposer au peuple, la situation se gâte sérieusement.

«Les forces de l'ordre ne sont pas une variable d'ajustement social» Interrogé par RT France, Jean-Pierre Colombies, ancien commandant de police et porte-parole de l'association policière UPNI (Union des policiers nationaux indépendants), a pour sa part rappelé que ces courriers arrivent dans un contexte de tensions sociales déjà exacerbées, le gouvernement étant en confrontation avec une frange croissante de la population française, notamment sur la question de la réforme des retraites, mais pas uniquement : «Les policiers sont devenus le réceptacle et le catalyseur de violences qui sont en réalité adressées au gouvernement...

On dirait que ça commence à réfléchir, il faut dire que certains CRS ont reçu des lettres de menaces concernant leurs familles, on parle d'une dizaines de lettres.

Moi j'y vois quand même du bon, les gens se réveillent, sortent et se parlent, et pas que des pensions, toute sorte de sujets de société devenus tabous au fil des années.

Oh ben c'est ce qu'il fait depuis qu'il est né et de façon décomplexée. Je crois qu'il faut bien réaliser que le monde est en train de se scinder en deux. D'un côté, les "élites" c'est d'ailleurs pourquoi j'avais soulevé la question ici, et de l'autre, les cons, enfin c'est ainsi qu'ils sont vus par les premiers. Alors forcément, tous les coups sont permis.

Du côté des cons il y a le peuple, c'est à dire tous ceux sur qui s'exerce le pouvoir, de l'autre il y a tout ce qui se cache derrière le terme "élites" d'ailleurs ce terme est pratique pour ne pas les nommer, c'est comme "les marchés".

J'en suis à me dire que pour oser aller aussi loin, ce n'est pas tant une révolte du peuple, mais plutôt une révolte des élites, finalement, c'est ce camp qui "attaque" sans répit, les autres commencent tout simplement à ne plus se laisser faire. Depuis le mouvement des Gilets Jaunes, ils ont peur, ils ont compris que leurs positions et leurs privilèges sont menacés, alors ils cherchent à les renforcer tant qu'ils peuvent encore le faire, tant que les gens sont encore sages.

Etant donné que dans ce bas monde le pouvoir appartient à qui possède le plus, il ne faut pas s'étonner qu'ils cherchent à appauvrir l'ennemi le plus vite possible. On voit déjà dans cette grève une foule de gens qui n'ont plus les moyens de débrayer, on ne compte pas ceux-là comme grévistes dans les statistiques, pourtant depuis le début du mouvement on dit que le nombre de malades à triplé. Dans ceux-là il y a aussi ceux qui n'ont pas le droit de faire grève.

Je viens de lire "Réforme des retraites : le gouvernement se déclare «disposé à retirer» provisoirement l'âge pivot". On sent bien depuis le début que cette histoire d'âge pivot est dans la réforme simplement comme un élément à lâcher dans les négociations.

En plus, âge pivot ou âge légal, ça n'est que changer de terme, mais ça revient au même, personne ne partira avant puisque si c'est la cas, tu perds et vu les montants versés (pour ceux qui sont dans la rue évidement), tu ne pourras pas te le permettre. Donc c'est du vent.

Le soi-disant montant minimum, c'est aussi du vent, 1000 euros, ça ne veut rien dire dans le temps. Si on m'avait promis 40.000 francs il y a 30 ans, j'aurais 500 euros aujourd'hui.

Non, la seule chose qui est vraie, c'est qu'ils veulent payer moins de façon à ce que les gens se tournent vers les fonds de pensions privés et ainsi contenter ceux qui les ont fait élire, le tout sous prétexte d'équilibre et de justice. Si ce gouvernement était sensible à la justice, je crois qu'on l'aurait remarqué... c'est là que je me dis qu'ils osent tout.

Il n'y a donc rien à négocier.

Ceci dit, on a rarement vu les avocats dans la rue aux côtés des ouvriers. Je crois que c'est une première.

C'est ce que disais en préambule de ce post, il faut se méfier des syndicats, ce n'est pas nouveau, c'est l'essence même de la naissance des gilets jaunes. Si les gens avaient pu compter sur les syndic pour défendre leurs intèrêts il n'y aurait jamais eu de GJ.

De toute part on tente de récupérer ce mouvement à son avantage, à commencer du côté syndical à l'origine de cette journée de grève parce que la colère monte et qu'ils ne veulent pas une fois de plus se faire coiffer au poteau par le mouvement des gilets jaunes qu'ils n'aiment absolument pas pour cette raison.

Les syndicats,  "appartiennent tous" ( (sauf SUD ) a la Confédération Européenne des Syndicats qui est rémunérée par la Commission Européenne a charge d'appliquer les décisions de la commission ! Le patron en est Laurent Berger ... c'est eux qui ont validé la loi travail dans le dos de leurs syndiqués... !!! la réforme des retraites et prévue par l'U.E et imposée à Macron qui n'est que leur meilleur vassal.

Tout ça il faut le voir comme un circuit fermé.

Je le redis, je pense que la France est devenue le nouveau laboratoire de l'UE, les Français leurs nouveaux rats. L'ancien labo, la Grèce est tout cramé.

La CFDT oui, mais sa base ? Je ne crois pas qu'elle a fait 36 jours de grève pour rien du tout et qu'elle tombe dans ce piège cousu du fil blanc comme c'est le cas d'habitude.

Les médias comme d'habitude par contre, jouent le jeu maléfique du pouvoir, ils sont tous à crier la "victoire" des syndicats.

Demain ou après, les mêmes se demanderont encore, c'est quoi tout ce bruit dehors, que veulent-ils ?

Bref tout ce beau monde ne retient aucune leçon. Je crains qu'il ne faillent bientôt gifler plus fort.

Incroyable performance que d'avoir réussi à mettre les professions libérales dans la rue. Les voilà maintenant à crier la même chose que les gilets jaunes au début de leur mouvement. Mais, c'est bien ce que je dis depuis des années, les personnes qui se pensaient relativement bien à l'abri commencent à comprendre que leur tour est venu, c'est la même chose pour les médecins, seul l'hyper classe est protégée par le système, alors quoi d'étonnant, il ne sont que des "sans-dents" avec un peu plus de dents que les autres, déjà plumés.

Il n'y a pas que les avocats et les médecins qu'ils ont mis dans la rue, les immondices et les rats aussi. J'ai souvent comparer cette hyper classe devenue complètement mafieuse à une bande de braqueurs qui finit toujours par se faire avoir pour avoir voulu tenté  un coup de trop. N'est-ce pas ce qui est en train de se passer? Je pense qu'ils ont ouvert une espèce de boite de pandore et qu'ils ne savent pas comment la refermer.

Paris en février 2020