Gare à l’amende si votre plaque se décolle !

YANNICK HALLET

La lettredécollée n’est plus lisible automatiquement par les radars.YH

Françoise, une lectrice de Marche, met en garde les autres automobilistes après un contrôle aléatoire.  L’amende peut s’élever à 116 euros sans les frais si la police juge que votre plaque n’est pas suffisamment lisible. 

Rares sont les conducteurs qui jettent un œil régulièrement sur leur plaque d’immatriculation à l’avant. Ce manque de réflexe a failli coûter cher à Françoise, une lectrice de Marche-en-Famenne qui nous a contactés via le bouton Alertez-nous à son retour de vacances.

« Nous n’étions pas en avance lorsque nous sommes arrivés à proximité de l’aéroport de Charleroi pour prendre notre avion. Il y avait un contrôle routier aléatoire. La policière m’a demandé de me garer sur le côté ». Après avoir produit tous ses documents de bord ainsi que les cartes d’identité de ses enfants en bas âge, Françoise a compris pourquoi elle avait été choisie parmi d’autres dans la file. La policière lui a montré la lettre K de sa plaque d’immatriculation à l’avant. La partie blanche en bas s’était décollée. Et la lettre H menaçait de faire de même.

Françoise a échappé à l’amende mais en s’engageant à s’occuper de sa plaque dès son retour. Pour la petite histoire, elle a eu son vol sans encombre.

« La loi a été changée durant l’hiver 2022 à propos des plaques illisibles. C’est désormais une infraction du 2 e degré, passible d’une amende de 116 €, sans compter les frais administratifs de 9 € », rappelle Benoît Godart de l’Institut Vias. Notre lectrice pensait que la police veillait surtout à ce que la plaque arrière, l’officielle, soit en règle car les radars flashent surtout par l’arrière. Ce n’est plus le cas aujourd’hui avec les caméras ANPR des radars tronçons qui photographient les plaques par l’avant. « Il y a aussi de plus en plus de scan cars dans les villes pour contrôler le stationnement », ajoute Benoît Godart. Les Lidar sur les chantiers peuvent aussi flasher par l’avant.

Comme il s’agit d’une reproduction de l’originale à l’arrière, certains conducteurs se permettent des fioritures alors que c’est illégal. « Selon la loi, le graphisme à l’avant doit être quasiment identique à celui de l’arrière. La taille des lettres doit répondre à des dimensions précises. Pas question d’utiliser de l’italique, même si on en voit parfois, ou d’apposer un écusson supplémentaire pour marquer, par exemple, son attachement à un club de football. De même, on ne pourra pas utiliser l’image stylisée d’un cheval si on est cavalier », détaille le porte-parole de Vias.

On verbalise davantage en Wallonie

En 2022, 19.218 conducteurs ont été verbalisés en Wallonie car ils n’étaient pas en ordre au niveau de l’immatriculation. C’est plus qu’en Flandre (18.409 infractions l’année dernière) et qu’à Bruxelles (5.64