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La dette publique française : « À qui la faute ? »

Non, ce n’est pas la faute à Rousseau et encore moins à Voltaire… L’accroissement de la dette publique française est imputable principalement à un processus éminemment politique et technocratique. En effet, les élus politiques, issus en grand nombre de la droite et de la gauche, ont délaissé le sens des responsabilités publiques dans une large mesure depuis l’adoption du traité de Maastricht en 1992.

Dès lors, la libéralisation des marchés et le transfert des compétences dans les domaines économique, monétaire et juridictionnel, instruments de soumission à Bruxelles, ne pouvaient que conduire au dumping social favorisant les délocalisations industrielles, financières et fiscales vers les pays de l’Est et les pays asiatiques.

Et malgré le refus du peuple français en 2005 d’approuver le traité constitutionnel européen par la voie du référendum, une nouvelle fois, les élus politiques, issus principalement de la droite et de la gauche, ont adopté par l’Assemblée nationale et par le Sénat le traité de Lisbonne en 2008. 

Le 5 mai 1992, Philippe Seguin avait prononcé un discours à l’Assemblée nationale pour s’opposer aux accords de Maastricht. Trente deux après, il convient de se rendre à l’évidence qu’il fut le dernier grand visionnaire de la politique française.

N’est-ce pas Didier Migaud, député socialiste de l’Isère, aujourd’hui Garde des Sceaux, ministre de la Justice dans le gouvernement de Michel Barnier, qui s’opposa en 1992 au discours de Philippe Seguin à l’Assemblé nationale ?

En 1992, la dette publique de la France au sens de Maastricht s’élevait à 440 Md€. À cette époque, une telle dette était encore soutenable et absorbable sans coup férir.

Fin 2012, la dette publique s’élevait à 1833 Md€ et le déficit public représentait 5% du produit intérieur brut. 

Depuis, la dette publique française n’a cessé de grossir et de subir ainsi l’effet « boule de neige » au grand dam des élus de la sphère politique dite gouvernementale et des experts économiques dont certains nous expliquaient que l’on pouvait la faire rouler… et la poser dans un coin en attendant des jours meilleurs !

Et malgré les privatisations de l’État français engagées depuis 1986 sous le gouvernement de Jacques Chirac, les recettes de privatisation n’ont nullement atténués la dette publique. Bien au contraire, les réformes structurelles et les économies budgétaires furent remises toujours aux calendes grecques.

Les privatisations continuèrent à un rythme effréné avec les gouvernements de Michel Rocard (1991-1992), Edith Cresson (1991-1992), Edouard Balladur (1993-1995), Alain Juppé (1995-1997), Lionel Jospin (1997-2202) Jean-Pierre Raffarin (2002-2005), Dominique de Villepin (2005-2007), François Fillon (2207-2012), Jean-Marc Ayrault (2012-2014), Manuel Valls (2014-2017), Edouard Philippe (2017-2020)…

L’histoire des privatisations des biens publics de la nation française depuis 40 ans ressemble étrangement à une capitulation des élites politiques issues pour la plupart d’entre elles de la haute fonction publique. 

Qu’on se le dise, lorsqu’une société commerciale constate, compte tenu de ses pertes, que ses capitaux propres deviennent inférieurs à la moitié du capital social, cette situation conduit soit à la dissolution de la société, soit à l’obligation pour les associés de reconstituer les capitaux propres. 

Entre 2017 et 2023, la dette publique française est passée de 2262 Md€ à 3101 Md€, soit une augmentation de 839 Md€. 

Et dire que Bruno "#LeMaire", normalien et énarque, ministre de l’Economie et des Finances de 2017 à 2024, avait déclaré en 2022 : « Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe… ».

Ne cherchez pas l’erreur, c’est officiel, l’économie française est à genoux.

Un tel naufrage économique et financier conduira à prélever de manière successive les avoirs des Français et produire inéluctablement une récession économique à terme.

Que dire de plus, sinon merci à Bruno Le Maire, probable professeur à destination de Lausanne, et surtout au Président Emmanuel Macron, le premier de cordée, éminent stratège de la start-up nation et du ruissellement, sans oublier pour autant leurs innombrables supporteurs, comme les castors qui l'ont fait élire par deux fois.

N’est-ce pas Madame du Barry qui a dit : « Encore un instant Monsieur le Bourreau ? »

Autres temps, autres mœurs !

Maintenant, c'est l'heure, comme toujours, il vient un temps où le  vient frapper à la porte.

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Réponses (24)
    • 🇫🇷 Macron accepte la démission du premier ministre français Barnier après la motion de censure du parlement, indique l’Élysée

      • 🇫🇷 Le "centriste" François Bayrou, 73 ans, a été nommé nouveau Premier ministre de la France - Palais de l'Elysée.

        Les premiers ministres de Macron :

        1. Edouard Philippe => 3 ans
        2. Jean Castex => 2 ans
        3. Elisabeth Borne = 1 an et demi
        4. Gabriel Attal => 9 mois
        5. Barnier => 3 mois
        6. François Bayerou => 3 semaines ????

        "Centriste" parce que comme tous, c'est encore un qui a mangé à tous les râteliers, une anguille, qui n'a jamais travaillé de sa vie et toujours vécu aux crochets de la société. Un traître par excellence, prêt à tout pour avoir un poste. Bref un agent parfait du système.

        Dernier post : Commissaire au plan, coût 15 millions pour 6 rapports. (Marianne).

        • François Bayrou va fermer la boutique - Nicolas Dupont-Aignan

          Je ne pense pas qu'il se trompe de beaucoup. C'est un bon résumé de la situation.

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          • Le nouveau David s'appelle Bayrou, hausse de 21 milliards des impôts, ce qui veut donc dire, encore une baisse du pouvoir d'achat et donc moins de recette fiscal, aucune économie sur les dépenses de l'état, et malgré cela, le déficit de la France va diminuer comme par magie.

            En attendant sa dette vient de dépasser les 3400 milliards. La grande fuite en avant continue, ce, pour ne froisser personne et ainsi jouer le rôle du parfait fusible pour Macron.

            Voyons voir combien de temps encore va tenir ce déni perpétuel de la réalité.

            • 🇫🇷 LFI déposera à l'Assemblée nationale (chambre basse du parlement français) une motion de censure à l'encontre du gouvernement.

              C'est ce qu'a déclaré à la chaîne le coordinateur du parti Manuel à propos de la décision du premier ministre François d'utiliser son droit d'adopter le projet de budget en contournant le vote parlementaire. 

              Nous les députés insoumis, mais je crois que ce sera plus large, qui sommes opposés à ce budget, évidemment nous déposerons en début de semaine une motion de censure pour le faire chuter.

              • 🇫🇷 Macron annonce que la France va doubler son budget de la défense

                

                • La reconstruction de l'Ukraine est estimée à 475 milliards d'euros dont 20 % à la charge des français.

                  20% c'est la part de contribution à l'UE. Donc à peu de chose près 100 milliards. Ceci après avoir contribué grandement à sa destruction avec aussi  .

                  Euh... c'était quoi encore les avantages de l' ??? En attendant qu'on ne trouve une réponse, augmentation des impôts, s'en prendre aux retraités, ça on sait faire, on ne sait d'ailleurs faire que ça.

                  • Le scandale de l’ : Quand la gabegie des fonds publics français dévoile une dérive incontrôlable

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                    • 🕵️Enquête choc de : l'Agence française de développement et ses 12,1 milliards d'euros annuels, opacité et gestion douteuse révélées

                      Un scandale de mésusage de fonds publics comme l' , jusqu'au détournement… d'attention ou plus ?  

                      L'Agence française de développement (AFD), qu'est-ce ? 

                      Selon Wikipédia, l' est une « institution financière publique » qui met en œuvre la politique de développement de la France, et agit pour combattre la pauvreté et favoriser le développement durable. L'AFD est présente en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, en Amérique latine, dans les Caraïbes et l'Outre-mer. Elle finance et accompagne des projets « qui améliorent les conditions de vie des populations, soutiennent la croissance économique et protègent la planète. »

                      Voilà pour la théorie. Le côté officiel. Mais, qu'en est-il en pratique, dans la réalité du terrain ?

                      Tout d'abord, l'AFD est une agence multiple, c'est-à-dire un organisme financier qui se réclame de la République française. Sur tous les documents officiels de l'AFD et partout sur son site internet, il y a le logo de la République française. Voici quelques exemples :

                      ‍Suite dans l'article.

                      • La dette publique de la France continue de grimper, atteignant 3305,3 milliards d’euros (soit 113 % du PIB) au 4e trimestre 2024, selon l’Insee.

                        C’est un nouveau record, mais la hausse (+4 milliards en trois mois) est bien moins marquée qu’au trimestre précédent (+71,7 milliards). Le déficit public, quant à lui, s’élève à 5,8 % du PIB, bien au-dessus de la limite européenne des 3 %, même si c’est moins mauvais qu’attendu (on redoutait plus de 6 %). Le gouvernement reste prudemment optimiste : selon Éric Lombard et Amélie de Montchalin, les dépenses locales et sociales sont meilleures que prévu, laissant espérer un déficit final un peu moins élevé que prévu. Globalement, la situation reste préoccupante, plaçant la France parmi les "cigales" de la zone euro.

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