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Histoires et contes de ma plume...

Mon space-opera, une histoire que je partage

Introduction:

Je vais me faire un plaisir de vous conter quelques petites histoires de ma main, je ne les penses pas forcément fabuleuses ou intéressante, mais partager sera un plaisir et si cela peut apporté une bonne distraction, ce sera avec plaisir de vous laisser les découvrir.

C'est une fiction, ce que l'on appel un space-opera. Parmi des exemples, battle-star galactica, stargate et tant d'autres... Dans le miens, une ambiance et un décorum de 1920 dans l'espace et sur d'autres planètes. Les vaisseaux spatiaux ne sont pas comme ceux de starwars... Il sont obligés de se mouvoir à l'image du vaisseau Buran et des vaisseaux Soyouz.

Je tiens juste à vous dire que ce que j'y écris, que ça plaise ou non, c'est une histoire et elle peut choquer. Alors ne restez pas si vous ne voulez pas y être confronté. Des thèmes abordés, des cultures différentes, des expressions ou tenues, des attitudes et un langue curieusement différent du nôtre fait partie de cet univers. Ainsi, je vous apporte une série de nouvelles ou de micro histoires, toutes liées les unes aux autres.

Enfin, ces histoires sont de ma main, prière de me demander la permission avant de les extraire du site, même pour usage personnel.

Pour ceux et celles voulant partager les leurs, ils et elles peuvent le faire aussi ici. Je ne suis pas exclusif et les critiques sur mes histoires ne sont pas du-tout malvenues! :D

Pour le reste, une excellente lecture et amusez-vous bien!

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Réponses (2)
    • Sur la Delfra-Serena...

      Un homme âgé, aux cheveux gris, mais au regard ferme et sûr, enfoncé, imprégné dans son fauteuil de cuir, lisant un ouvrage en silence. Une casquette à coté de lui à quelques centimètres d'une tasse d'un liquide vert-gris. C'est un étrange silence, -coupé par le bruit d'un cliquetis de montre à gousset-, qui gouverne la pièce.

      L'homme laisse son esprit au silence, sa concentration est contemplative et analytique. Il ne cherche pas à argumenter dans sa tête une ligne ou une autre, un paragraphe ou un autre. Il ne cherche pas l'absolue compréhension et ne ressent pas le besoin d'en déduire une chose ou une autre.

      Derrière lui, un baie vitrée blindée particulièrement épaisse et grande donnant sur le vide spatial. L'espace semblant tout aussi arrêté que la pièce. Comme si le lieux était un sanctuaire hors temps. Un sanctuaire où cet homme en était le moine, l’abbé d'un instant.

      Il ne détournait pas les yeux, son attention semblait de l'extérieure être exclusivement réservée à ce livre, lourd comme un traité de médecine... Et semblant si âgé, le temps semblait avoir eu plus d'emprise sur le livre que sur son lecteur du moment. Mais il n'en était rien, l'homme était pour le moins, cent fois plus âgé que son papier à reliure...

      L'homme décrochât son regard de fer et de plume, glissant son far jusqu'à la porte d'acier et de plomb étanchéifiant la pièce de l'extérieur, même de l'air.

      Le vieux était marin, il avait la patience et la rigueur d'un homme dit, millénaire. C'est dans le silence qu'il attendait quelque chose provenant du couloir derrière cette porte... Pourquoi se presser, pourquoi aller vers une porte qui s'obstinera à s'ouvrir, il sait qui et pourquoi il viendra, il sait qui est son visiteur. Rien ne peut le faire douter de son avis, poli et ajusté à chaque instant. Il n'a pas de doute, il n'est prit d'aucune inquiétude, ni de la moindre joie.

      Il sait que la première chose qui sera énoncée est une fausse et pâle excuse de venir le déranger pour si peu, il sait qu'il va entendre une voix à moitié en pleur et sanglotante, pleurnichant des incohérentes paroles, ou gesticulations, à la limite du gutturale et grotesque enfant peureux venant voir son père pour lui réparer son jouet...

      Il s'en accommode bien de ce futur incontournable, il s'en amuserait presque, -et d'ailleurs qu'il a encore assez de temps pour l'écouter-, se dit-il tant il a une certaine affection pour lui. Celui-ci n'est pas son fils, mais en lui, il le sait, c'est son meilleur élève à en devenir.

      Et ça ne manque pas, la porte vient à s'ouvrir sur le couloir et un homme de taille assez normale s'approche, il n'est pas musclé ou droit comme un clou, il ressemble effectivement plus à son attitude... Un chien peureux, un adulte encore enfant, voûté vers l'avant, le regard fuyant. Un véritable lâche en attitude.

      Il bave ses paroles. Il vient car il ignore si il doit obéir au commandement de l'Armada Fédérale ou si il continue selon les instructions de "son maître", le vieux marin, toujours fondu à son fauteuil... Et ce, après des excuses plus longues que la question elle-même. Vous voyez le tableau, encore heureux que le vieux marin n'éprouve aucune animosité et qu'il n'a pas peur de "perdre" du temps de vie pour un "vomi abrutissant".

      Il laissa son livre descendre à ses cuisses, puis le laissa finalement posé ainsi. L'homme prit sa pipe, y mette un coup de cure-pipe, puis attrapa sa boîte d'allumette. Il l'ouvrit d'un simple mouvement de l’auriculaire droit, de la gauche, attrapa dans un geste à la limite de l'élégant une allumette et la craquât contre sa pipe avant de finalement bouter le feu au foyer de cette dernière.

      Ce n'est qu'après cet instant passant comme l'éternité et après avoir aspiré une gorgée de fumée de sa pipe de bois noble, il dénia s'ouvrir à la conversation avec le jeune homme.

      -Fils, n'as-tu donc point l'esprit tranquille? Quand je te dis que nous allons à l'ailleurs, tu n'as qu'à attendre que je te dise le contraire. Si tu ne peux attendre un ordre, peut-être est-ce que tu doute de tes oreilles ou de ta mémoire que pour ainsi venir me poser ainsi cette question.

      Le vieil homme reprit, à ta question, je répondrais que nous allons toujours vers notre destination, le commandement fédéral fait erreur sur l'impératif à remplir. Allons fils, retournes à ton poste et je te donnerais plus amples instructions quand j'en estimerais l'absolue nécessité.

      -Compris Camarade Luft-Erft-Dof. Il soupire et semble perdu, manquant de faire un nœud dans ses pieds, il retourna tel un enfant à ses devoirs à la passerelle. Il en oublia même de saluer son supérieur hiérarchique.

      D'un sourire sans aucun naturelle, comme paralysé, il fini par s'extraire de son fauteuil, il mit sa casquette et son long manteau noir. Et attrapant sa ceinture et son holster de hanche, il prit aussi sa hachette et mit sa pipe dans son accoutrement.

      Il sortit de sa pièce, en silence puis il se mit à chanter, sa voix de baryton fit trembler les murs d'acier des couloirs, et des compartiments à travers lesquels il marchait d'un pas calme.

      Et chaque fois qu'il posait le pied sur le sol, son corps lourd faisait trembler avec naturel le sol, tel un éléphant marchant paisiblement et imperturbable. Quand il passait à côté d'un membre de l'équipage, on ne pouvait qu'avoir le réflexe de s'écarter de sa route.

      Tous le savait bon, généreux et paisible pour ceux qui le côtoyaient au quotidien, mais sa taille imposante dépassant les deux mètres et quarante centimètres ne pouvait provoquer que la peur instinctive de se faire écraser sous le poids d'un colosse aux pieds d'acier. Quand un marin fédérale passait à côté de lui, il pouvait sentir le sol trembler, quand il le croisait, sa taille et son envergure faisait que n'importe qui le pensait encore plus grand.

      Cependant, comme par désire de soulager une part des craintes naturelles de sa taille, il se tenait toujours voûté, sa taille réduite par sa tête penchée en avant. Toute-fois, ceux l'ayant vu démontrer sa colère ou sa fureur au combat savent qu'il a pour habitude de jouer d'une gimmick de relever la tête et les épaules, démontrant ainsi toute sa présence et son envergure, gagnant ainsi jusqu'à 10 centimètres de hauteur.

      Le colosse marchant dans le couloir, il ne manque jamais de saluer chacun de ses marins avec respects. Chacun de ses camarades fédéraux et peu importe le grade ou la fonction, il les saluts tous et toutes. Peu importe l'âge. Et il se plait à plaisanter et à rire. Il le sait, les enfants l'adorent, comme un héro de roman ou un second près, un professeur, voir un model.

      Et quand il arrive enfin là où il voulait allé à bord, qu'il ouvra la porte, il prit place dans la file comme chacun de ses camarades et attendit son tour pour manger. Il avait pour habitude de fumer après son repas, il mangeait d'apparence beaucoup, jusqu'à 4 fois la quantité de ses congénères, personne ne lui en tenait rigueur, sa taille et ses muscles étant nécessiteux d'une quantité en proportion sensiblement identique, mais à la mesure de sa personne.

      Il ne buvait plus d'alcool depuis fort longtemps, il avait été alcoolique et avec sagesse, n'en consommait pas une goutte. Quand il devait s’asseoir, il s’asseyait avec les camarades fédéraux Optricans. Il en dépassait même d'une tête. Son gigantisme était une norme pour un Fédérale Patriote Optrican, mais pas pour un Fédérale Patriote Arttien. Le pauvre se disaient certains, ne pouvant se mettre à une table "conventionnelle" Lui s'en amusait.

      Il se savait né avec une bonne génétique, le rendant très résistant, qui plus-est, il avait l’intelligence de dix hommes. Il passait sans mal au dessus de toute considération et pour lui, rien n'était un problème. Il avait la volonté d'adapter le monde à sa taille, rien ne pouvait lui refuser une chaise, une table, un couteau et une assiette à sa taille.

      Respecté de tous, il mange avec sérénité et n'hésite pas à parler, à plaisanter et à s'amuser du peu pouvant encore le distraire après tant de temps d’existence. Pour lui, le temps semblait filer à une vitesse lumière. Chaque instant passé avec ses camarades, à étudier, à commander ou à écrire, à construire, à détruire ou à philosopher n'était qu'une fraction infime de seconde dans sa vie.

      La notion d'heure, de jour et de nuit n'était pas la même pour lui. Même quand pour certains, vingts années étaient un quart de leur vie, pour lui cela ne représentait que quelques heures dans sa mémoire. Il était vrai, il était la personne la plus âgée à bord. Sa conception des choses était très différente et pour lui, voir les gens naître, vivre et mourir n'était plus depuis longtemps, qu'une longue série d'évolutions, comme si il ne sentait pas ses propre cellule changer avec les années.

      Bien-sûr, il a conscience de la perte, mais cela est devenu presque banal, habituel, comme s'il cultivait un champ. Une graine plantée va peut-être arriver à maturité et quand vient le jour de la fauche, il ne récolte qu'une maigre quantité de survivantes. Ce sont ces derniers qui constituent ceux qui compte le plus pour lui.

      Les autres, il les traites avec respect mais ne s'y attarde pas plus que quelques instant pour juger leur valeur. Ce qui est vécu en années, par les concernés. Pour lui ce n'est qu'un battement de cil.

      Le vieux marin prend donc un temps raisonnable dont il fera toujours fructifier avec sagesse les actes posés. Et contrairement à certain qui, à sa place font le veut de bâtir un empire, de devenir infiniment riche et de se baigner dans un luxe éternel, lui se "contente" de faire de la recherche fondamentale et construire la paix dans la galaxie.

      Il ne cherche en rien la compagnie à tout prit, ses émotions n'ont pas à être portées par les vents. Si on ne l'écoute pas, il ne s'offusque pas, il sait qu'il a le temps et que tout est à relativiser. Et la trahison, il l'a déjà subit tant de fois, cela ne le touche pas. Pas d'affecte, il vie avec ses choix et avec le choix des autres.

      Une journée de plus, une mission de plus. Il avance pas à pas, le vieux marin n'est pas parfait, mais ses plans avancent et il est prêt à attendre.

      • Quelque part au nord de la ville portuaire de Fogajvané, sur le monde endo-idyllique de Sderan...

        Dans la boue, un homme se lève difficilement, elle colle et son poids est un fardeau de plus à porter. Dans les quelques mètres les plus proches de l'homme, des corps et d'autres personnes, certaines gueules cassées, d'autres estropiés, tentant de sortir du bourbier de racines, de glaise, de morceaux de chaires calcinées, de diverses éléments impossibles à identifiés.

        C'est au beau milieu d'une pleine artificielle, d'une forêt mise en miette par les bombardements et donnant à l'endroit, un semblant de sanctuaire étrangement paisible, mis à part les quelques gémissements et les cruelles râles des plus déchiquetés.

        De temps en temps, celui d'une femme, de temps en temps, celui d'un homme, un appel à l'aide par-ci, une supplique par-là. Certains appelant simplement, n'entendant plus rien, répétant sans cesse, "y a t'il quelqu'un?" Questions, tant de prières laissées sans réponses.

        Un homme sort du lot, il n'est que faiblement blessé et tente de se mouvoir, il cherche à sortir de la boue. Est-il seulement conscient de sa solitude paradoxale? Qu'entend-il vraiment? Entend-il seulement? La pluie tombe et celle-ci apporte-elle seulement une seule sensation à cette âme perdue?

        Car oui, l'homme est déboussolé, mais il trouve comme dans un réflexe induit par quelconque entrainement que ce soit, une arme dans la boue qu'il tente d'extirpée de cette dernière avec toute ses forces. Mais plus il tire, plus l'homme perd son équilibre et retombe au sol, il râle, gémis et se relève en bredouillant un seul mot.

        -Continuer. Continuer... Puis l'homme tente une nouvelle fois d'extraire le fusillé engluée dans la gadoue sombre recouverte par des éclats de bois. Qu'il fini par tirer de là, se roulant sur le coté et reprenant son souffle et gémissant tout en se tirant de son gisant.

        Il cria nerveusement et prononça quelques mots apprit par cœur, "Brigadiers, on n's'arrête pas!" Trainant misérablement ses genoux sur le sol mou, tentant de se remettre sur ses jambes, celles-ci trop lâches, fuyant désespérément leur rôle de pilier, l'homme cria encore "Avec moi, camarades! On a déjà fait ça cent fois!"

        Remuant de toute ses forces il se mit à ramper, se disant que si ses jambes l'abandonnaient, ses bras et sa tête "ne le feraient pas de si tôt", se rassurant peut-être d'une inévitable chute dans le sommeil, d'une inéluctable résolution de la perte de conscience.

        Qu'importe, il avance et appel encore "Levez-vous, on ne doit pas s'arrêter! Avec moi, brigadiers!"... Mais rien ne pouvait le donné moins tors que la faiblesse de ses jambes. Il était sans doute le seul encore en état d'avancer un ou deux mètres de plus.

        Au loin, un cri de femme, déchirant et funeste... Elle s'arrêta de crier, peu après un coup de feu. Une étrange surprise, un être habillé d'un manteau noir, d'une casquette et son visage recouvert d'un masque. D'autres êtres masqués, portant aussi des casquettes et équipés quant à eux de fusils.

        L'être à l'allure d'un spectre avait ouvert une arme en main, il avait abattu et réduit au silence ce cri de douleur. Et il s'avança vers ce qui restait d'un homme rampant telle une larve, un asticot sur une plaie recouverte par la putréfaction... Il ne vit pas arriver le spectre masqué, celui-ci l'aida à se relever...

        Une voix étrangement grinçante, presque irritante, sortant à peine étouffée par le masque s'adressa à l'homme.

        -Hé, Camarade? Vous m'entendez? Brigadier? Après un instant durant lequel, le spectre et le rescapé ne furent que plus surpris de la présence de l'autre en cet endroit, il reprit, "Brigadier être vous blessé? Quels sont vos besoins?"

        L'homme répondit machinalement, "On ne s'arrête pas! Encore quelques pas! La soupe et le pain! V'sentez ça?" Gémissant et soupirant d'épuisement... Le spectre criant: "Camarades Opérateurs Apothicaires! Ramassez-moi ce pauvre chien! Il en a assez vu pour aujourd'hui!" et ce, sur un ton de compassion pour la pauvre âme. "Pauvre chien des champs, pauvre égaré..." reprit-il en reprenant sa marche en ligne droite vers les arbres, et sa respiration profonde coupant chacun de ses pas.

        Les apothicaires se mirent à ramasser le gaillard tentant encore de se traîner et d'avancer dans la même direction que ce qui lui paru être un officier de l'Armada Fédérale.

        Et dans la gadoue, puis la foret, ils se mirent en route, allant au plus près de bruits de plus en plus forts, de coups de feux, d'explosions et de cris tous plus incompréhensibles les uns que les autres.

        La pluie, la gadoue, les éclats de bois tel du shrapnel et une étrange odeur de gaz de combats... Soufré et corrosif... Difficile d'imaginer pire enfer pour des fantassins... Quotidien morbide pour un temps et que tous espèrent voir s'arrêter.

        Le spectre silencieux avance et semble à son tour épuisé, lui et ses camarades rejoignent un camps pour la nuit.

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